Au coeur de ce quartier, fleuron de notre ville, Sur ces lieux de mémoire hérités du passé, Ta croix du souvenir s'érige et se profile Parmi les Marcellins au pas souvent pressé. Ô phare, digne Croix ! Par-devant cette place, Des hommes, c'était en mil huit cent quarante six, Ont voulu fixer là cette empreinte vivace Des eaux de notre fleuve au douloureux caprice. Ainsi deux éléments conjuguent un symbole : Sur son socle une croix, la place d'un quartier, Le repère, un témoin en guise d'auréole, Un passage et l'endroit, rendez-vous d'amitié. De même ces pavés, jadis terre battue Gagent en ce grand soir le culte des aînés. L'esprit des Marcellins ici se perpétue Aux accents de la paix, jamais abandonnés. La fête nous commande un point de l'équilibre Entre gens du terroir et gens venus d'ailleurs. Qu'importe le berceau pourvu que l'on soit libre Toujours dans le respect de l'exemple meilleur ! Observez, mes amis, ce charmant coin de France Qui cultive l'accueil auprès de ses voisins. Le coeur de Saint Marceau connaît la bienséance, Le sens de l'ouverture offert à ses cousins... Et tant de naturel agrémenté de roses Au rythme permanent d'une artère d'acier : Une église en prélude aux généreuses causes Sur fond d'orgue majeur venant s'y associer. | |
| Une place et sa croix, un patrimoine, une âme Dont Saint Marceau demeure un vigilant gardien. |
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| Mario Rigault | |